mercredi 18 septembre 2013

CHILI : HOMMAGE AU CHANTEUR VICTOR JARA, 40 ANS APRÈS SON ASSASSINAT PAR LA DICTATURE

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

VICTOR JARA LORS DE LA DERNIÈRE MARCHE DE L'UNITÉ POPULAIRE, LE 4 SEPTEMBRE 1973 À SANTIAGO DU CHILI. PHOTO MARCELO MONTECINO CHEZ FLICKR

Torturé et assassiné à 40 ans par la dictature de Pinochet

Membre du Parti communiste chilien, le chanteur-compositeur, auteur de chansons emblématiques comme « Te recuerdo Amanda »  ou « El derecho de vivir en paz » , était l'un des soutiens de l'Unité Populaire et du président Salvador Allende. « Il avait des hématomes sur le visage, il était pâle et très faible. Il avait le regard perdu » , se souvient un de ses compagnons de détention, le journaliste Sergio Gutierrez, dans une interview à un journal chilien. « Regarde mes mains... regarde mes mains... ils me les ont écrasées pour que plus jamais je ne joue de la guitare » , tels sont les derniers mots adressés par le chanteur au journaliste. En décembre 2009, des milliers de Chiliens avaient accompagné les obsèques officielles du chanteur, mort à 40 ans, qui avait été inhumé quasiment clandestinement en 1973.






Spectacles et rassemblements

Plusieurs hommages ont été rendus à Victor Jara ces jours dernier, à l'occasion du 40ème anniversaire du coup d'État. Plusieurs spectacles autour de sa vie et de ses chansons ont été donnés dans la capitale chilienne. Dimanche, sa famille et ses admirateurs se sont retrouvés au cimetière de Santiago où son corps avait été retrouvé et où doit se construire un monument à sa mémoire.

La semaine dernière, le chanteur américain Bruce Springsteen avait rendu un vibrant hommage à Jara dans un concert à guichets fermés à Santiago. L'extradition d'un ancien officier de la dictature qui vit aujourd'hui en Floride, mis en cause dans le meurtre du chanteur, a été sollicitée récemment par la justice chilienne. Entre 1973 et 1990, plus de 3.000 personnes sont mortes ou ont disparu sous la dictature d'Augusto Pinochet, selon les organisations de défense des droits de l'homme.

Aucun commentaire: